VENISE
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 Etage Inférieur - Le Salon

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Graziella Rivieri
Courtisane
Graziella Rivieri


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MessageSujet: Etage Inférieur - Le Salon   Etage Inférieur - Le Salon PerleDim 16 Oct - 0:27

[Le ponton]

Accompagnée de Matteo Salvanti et suivie du majordome, Graziella entra dans le salon, invitant les deux hommes à entrer et à s'asseoir sur les fauteuils moelleux.

Au passage, juste durant quelques secondes, la courtisane lança un regard charmeur vers Matteo, un regard de félin, qui vous brûle rien qu'après vous avoir effleuré, comme si elle désirait l'avoir tout entier pour le dévorer. La seconde d'après, elle se retourna naturellement vers Lorenzo avec un sourire courtois.


"Je brûle d'impatience de savoir ce dont vous devez me faire part, monsieur."

Après un instant d'hésitation, elle ajouta. "Mais peut-être est-ce confidentiel et préférez me parler en tête à tête ?"

Graziella avait posé sa main sur le bras de Matteo.
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Matteo Salvanti
Homme de Main - Ca'Grazziano
Matteo Salvanti


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MessageSujet: Re: Etage Inférieur - Le Salon   Etage Inférieur - Le Salon PerleVen 21 Oct - 1:51

[Le ponton]

À l'invitation de la courtisane, Matteo s'assit dans l'un des fauteuils richement décorés qui composait le mobilier du salon. La jeune femme ne semblait pas connaître de difficulté financière, si on se fiait au luxe dans lequel elle s'entourait. Tout n'était peut-être qu'apparence, mais à en juger par le physique avantageux de l'enchanteresse rousse, il y avait fort à parier que sa condition lui rapportait beaucoup.

Le garçon croisa le regard brûlant qui lui fut lancé et le rendit avec la même intensité. Il était de ceux qui appréciaient le plaisir mutuel et non celui des égoistes, désirer comme être désiré, la passion partagée... jusqu'à ce qu'elle s'éteigne pour être aussitôt remplacée par une autre, bien sûr.

L'expression du blondinet ne changea pas lorsque fut évoquée la possibilité qu'il soit exclu de la conversation qui suivrait. Il trouvait toujours moyen de ne rien perdre de n'importe quelle discussion, aussi privée fut-elle. Il se contenta donc de s'incliner galamment en déclarant:


"Je puis me retirer afin de vous laisser en privé, si Madame le souhaite... mais, je vous en supplie, ne vous faites pas trop longue car, je me languis déjà de vous!"

Une note caressante avait été ajoutée à ce 'languir', dont le sens laissait peu place à l'interprétation.
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Lorenzo Dellaporta
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Lorenzo Dellaporta


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MessageSujet: Re: Etage Inférieur - Le Salon   Etage Inférieur - Le Salon PerleMer 26 Oct - 0:53

Lorenzo avait suivi la dame et le jeune homme en observant les lieu. La richesse du decor paraissait surfaite et tape à l'oeil. Rien à voir avec la puissance melée de délicatesse que degageait la Ca'Adorasti. Sans un mot, il entra dans le salon où, semblait-il, on avait décidé que l'entretien aurait lieu.

L'echange de regards embrasés n'echappa pas au majordome qui bien sur ne laissa rien paraitre du sentiment de répulsion qu'il lui inspira.

Mais l'attention de la courtisane revint vite sur lui. Il etait bien sur hors de question de "parler" en présence du jeune intriguant.


" Mon maître a exigé que notre discussion soit privée. Je ne puis m'entretenir avec vous en présence de qui que ce soit : servante ou gentilhomme, homme de confiance ou ..."

Les yeux bleus de Lorenzo s'attarderent un instant sur le jeune homme avant de se replonger dans celui de la courtisane, la pressant du regard.
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Graziella Rivieri
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MessageSujet: Re: Etage Inférieur - Le Salon   Etage Inférieur - Le Salon PerleMer 26 Oct - 1:36

Graziella avait un sourire en coin. Matteo avait parfaitement intercepté son regard et le lui avait même rendu. Que demander de mieux ? Même en affaires, il était toujours agréable que le plaisir soit réciproque... jusqu'à le chercher chez quelqu'un d'autre... bien sûr.

Le majordome expliqua alors qu'il voulait lui parler en privé. Graziella lâcha alors le bras de Matteo et sourit.


"Très bien, veuillez me suivre monsieur." dit-elle d'un ton joyeux. Puis se retournant vers Matteo elle ajouta.

"Je m'excuse de ce contre-temps, attendez moi donc ici, je tâcherai de ne point vous faire attendre trop longtemps." Un nouveau sourire délicat sur ses lèvres carmin et elle sortit de la pièce, invitant Lorenzo à la suivre jusqu'à l'étage.

[Etage privé - Boudoir]
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Lorenzo Dellaporta
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Lorenzo Dellaporta


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MessageSujet: Re: Etage Inférieur - Le Salon   Etage Inférieur - Le Salon PerleMer 26 Oct - 1:53

Lorenzo fut heureux de voir que la courtisane accepta sa requete. Passant devant le jeune homme sans preter attention a l'expression que son visage affichait, il suivit la dame et ses froissements de soie. Il verifia une derneire fois que le coffret de bois etait toujours dans la poche intérieure de sa veste et passa la porte.

[Etage privé - Boudoir]
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Graziella Rivieri
Courtisane
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MessageSujet: Re: Etage Inférieur - Le Salon   Etage Inférieur - Le Salon PerleVen 28 Oct - 18:56

[Etage privé - Boudoir]

Graziella entra à nouveau dans le salon et referma doucement la porte avant d'avancer lentement dans la pièce en souriant, ses talons résonnant sur le parquet.

"J'espère ne pas vous avoir trop fait attendre. Ce majordome venait m'annoncer une excellente nouvelle. Saviez-vous qu'une réjouissance musicale serait donnée Ca'Adorasti ce soir-même ? Le Prince Elio m'y a conviée..."

Elle vint s'asseoir aux côtés de Matteo et regarda le coffret de bois ouvragé qu'elle avait amené avec elle. Elle l'ouvrit et montra à Matteo le magnifique bracelet d'émaux.

"Admirez ce qu'il m'a offert, n'est-ce pas un bijou magnifique ?"

Elle tendit vers Matteo son poignet à la peau blanche et parfumée pour qu'il l'aide à attacher le bracelet.

"Le Prince Elio fait partie de ce genre d'hommes qui ont un don naturel pour obtenir de moi ce qu'ils veulent..." dit-elle d'un ton voulu innocent pour des paroles lourdes de sous-entendus.
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Matteo Salvanti
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Matteo Salvanti


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MessageSujet: Re: Etage Inférieur - Le Salon   Etage Inférieur - Le Salon PerleMar 1 Nov - 5:36

À la mention de la Ca’Adorasti et du Prince Elio – le troublant inconnu du Caffé Florian, l’ennemi honni de sa propre Maison! – Matteo ne put s’empêcher de blêmir. Jamais ne se serait-il douté que le gracieux majordome eût été envoyé par ce Diable d’homme! Impossible de lui échapper, son influence était partout, ses ramifications s’étendant jusqu’à chez l’exquise courtisane chez qui il avait cru pouvoir trouver repos. Un instant, il revit ce regard d’ambre si déroutant et si ensorcelant à la fois dans lequel brillait une lueur moqueuse. Inconsciemment, sa main se glissa dans la poche de son manteau pour palper la carte de visite qui lui avait été remise plus tôt dans l’après-midi. Elio Lacryma Adorasti. Un léger soupir s’échappa de ses lèvres alors que les souvenirs du vin de Chypre, du sourire ironique, du souffle contre sa peau le submergeaient.

L’homme de main battit des paupières, se tirant de sa rêverie, quand il sentit la présence de la signora Rivieri à ses côtés. Se tournant vers elle, il lui offrit son sourire le plus charmeur pour racheter son bref moment d’inattention. Il prit un instant pour contempler le fort beau bijou. Le Prince Adorasti s’y connaissait visiblement en la matière, si c’était bien lui qui en avait fait la sélection… La remarque de la jeune femme, bien que lancée d’un ton presque candide, était parfaitement claire. Bien qu’il ne fût point Prince, Matteo disposait d’une rente substantielle qui lui permettrait de démontrer son appréciation à la courtisane, lorsque le temps en serait venu. Il le lui fit d’ailleurs comprendre, tout en prenant entre ses mains le bracelet d’émaux :


« Un bijou magnifique, en effet, Madame… tout à fait à votre image. Une femme de votre qualité ne mérite pas moins, je vous l’assure. »

Il referma l’attache du bijou autour du poignet de la jeune femme rousse, ses doigts effleurant sa paume ouverte avant de revenir sagement se poser contre ses genoux.
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Graziella Rivieri
Courtisane
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MessageSujet: Re: Etage Inférieur - Le Salon   Etage Inférieur - Le Salon PerleMer 2 Nov - 2:38

Matteo était vraiment charmant, de loin comme de près. Il donnait envie que l'on s'approche toujours un peu plus... son sourire exquis, son parfum, tout était attirant.

Ses paroles la firent sourire. Ses yeux bleu glacier fixaient ceux du gentilhomme cherchant à s'y noyer ou peut-être cherchait-elle autre chose. Toujours est-il qu'elle semblait avoir trouvé ce qu'elle voulait, du moins c'est ce qu'elle laissait paraître par l'expression de son regard.

Lorsque sa main douce et légère effleura la paume de la sienne, Graziella ferma les yeux avec un sourire satisfait, soupirant de bien-être comme si elle humait une rose au parfum particulièrement envoûtant.

La courtisane rouvrit les yeux et se leva avec un grand sourire. Elle fit quelques pas d'une démarche chaloupée donnant un mouvement gracieux à ses jupes puis se retourna face à Matteo. Feignant regarder son bracelet, elle caressa la paume qu'il avait effleurée avec un petit rire léger.


"Vous êtes un homme tout à fait charmant monsieur Salvanti. Vos mots me touchent beaucoup..." dit-elle en fixant Matteo, sa main posée sur sa gorge.

"Je dois me préparer pour la soirée. J'espère vous revoir... très vite." conlue-t-elle, sa phrase se perdant presque dans un murmure.
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Matteo Salvanti
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Matteo Salvanti


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MessageSujet: Re: Etage Inférieur - Le Salon   Etage Inférieur - Le Salon PerleVen 4 Nov - 6:51

Matteo suivit la signora Rivieri des yeux alors qu’elle se relevait. Il s’inquiéta un instant que son précédent geste ait été jugé comme trop hardi, mais le rire cristallin de la jeune femme le rassura sur ce point. Il lui était parfois arrivé quelques mésaventures lorsqu’il faisait la cour à une dame, des mésaventures semblables à celles qu’avait connues Iago degli Albizzi avec la jolie servante blonde ou, plus amusantes encore, des maris le prenant sur le fait. Le jeune homme s’en était toujours tiré à bon compte, son charme et ses manières aidant… ce qui ne voulait pas dire qu’il n’avait jamais eu à tirer l’épée contre un amant transi, prêt à tout pour défendre sa belle. Contre quoi, le blondinet n’aurait su le dire. Il n’était pas méchant, même plutôt doux, alors pourquoi se défier de lui? Il ne faisait que du bien, rares étaient ceux qui étaient venus se plaindre à lui par la suite. Et puis, ne rendait-il pas service aux époux en apprenant les arts de l’amour à leurs charmantes moitiés? En dépucelant un jouvenceau, n’en faisait-il pas un homme? Malheureusement, les gens étaient trop sots pour reconnaître les bienfaits qu’il apportait à la société de par son libertinage, si on pouvait appeler ses bonnes oeuvres du vulgaire libertinage…

Le blond sourit aux paroles de la courtisane. Comment ne point être charmant devant pareille femme? Elle éclipsait de par sa beauté plusieurs de ses conquêtes présentes et passées. Un sourire aux lèvres, il répondit à la flatterie par la flatterie:


« Soyez certaine que ces sentiments sont réciproques, Madame. Un homme tel que moi ne peut qu’être charmant en si fine compagnie. »

Ses prunelles bleues se posèrent sur la gorge blanche de la jeune femme rousse, imaginant sa douceur satinée sous ses lèvres... C'est alors que la concernée lui donna son congé... non sans lui promettre une prochaine rencontre. Le sourire de Matteo s'agrandit. Ainsi, elle aimait jouer? Pourquoi pas? Le garçon était passé maître dans le jeu de l'amour pour s'y être exercé depuis son jeune âge. Un peu de sport n'était donc pas pour lui déplaire.

Se mettant sur pieds à son tour, l'homme de main s'inclina devant la courtisane afin de déposer un baiser sur sa main pâle. Se redressant, sa voix était suave lorsqu'il s'adressa à elle:


« Rehausser votre beauté déjà incomparable, Madame? Voilà une chose qui me paraît impossible, mais votre doux visage m'a converti! Le Seigneur fut bien bon d'envoyer à Venise sa plus sublime création afin que tous puissent poser les yeux sur le miracle de votre personne! La soirée de ce soir sera sans doute une réussite en raison de votre venue. Il me tarde d'ailleurs de vous y voir! Je tâcherai de me rendre présentable afin de faire honneur à votre propre éclat! »

Sur cette dernière galanterie, Matteo exécuta une nouvelle courbette puis, les yeux étincelants, il s'en fut.

[Le ponton]
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Graziella Rivieri
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MessageSujet: Re: Etage Inférieur - Le Salon   Etage Inférieur - Le Salon PerleMar 8 Nov - 0:57

Un fin sourire vint ourler les lèvres colorées de la courtisane voyant que Matteo sourait de plus belle alors qu'elle venait de lui donner son congé. Elle avait connu des frustrés et des impatients... ceux comme Matteo étaient bien plus interessants. Comme elle avait bien fait d'entrer dans ce caffé !

Elle inclina la tête au baise-main du gentilhomme et savoura sa voix suave comme un met délicat et savoureux. Les flatteries et les présents, voilà ce qu'elle aimait le plus au monde... mise à part la douceur de la peau d'un amant la serrant contre lui...


"Il me tarde également de vous y voir, monsieur Salvanti..." répondit-elle en ordonnant à une bonne de raccompagner le gentilhomme.

Une fois qu'il fut parti, Graziella ne retint pas un sourire d'intense satisfaction puis, regardant à nouveau son bracelet, se dirigea vers le hall pour une dernière sortie avant la soirée.


[Boutique du Négociant en épices]
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Graziella Rivieri
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MessageSujet: Re: Etage Inférieur - Le Salon   Etage Inférieur - Le Salon PerleSam 10 Fév - 1:50

[Extérieur - Le Ponton]

Graziella remarqua la légère expression de surprise qui était fugitivement passée dans le regard d'Orfeo. De quoi pouvait-il bien être surpris ? Qu'elle lui ouvre si vite ? Il était vrai qu'il n'avait pas eu à attendre longtemps après avoir frappé. Peut-être était-il étonné de voir qu'elle se souvenait de lui et qu'elle l'invitait à entrer ? Pensait-il donc qu'elle invitait à tort et à travers tous les gens qu'elle croisait ? Si c'était cela, il se trompait lourdement.

Ces pensées ne durèrent que l'espace d'une seconde et déjà, elle le menait vers le salon de sa démarche souple et féline. A sa remarque sur ses doutes quant à son invitation, Graziella ne se retourna pas et entra dans le salon.


"Je me moque uniquement de ceux qui le cherchent..." répondit-elle d'une voix calme, le sourire étirant un coin de sa bouche.

Elle s'arrêta devant la porte et fit un pas de côté, invitant le jeune homme à entrer dans pièce. Elle profita qu'il passait devant elle pour l'observer de la tête aux pieds.


*Quelques détails à régler... tout au plus...*

Elle perçut son regard qui courrait d'objet en objet. Très certainement évaluait-il la valeur des tableaux et des pièces de décoration. Cela n'était pas bien difficile à comprendre. Rien qu'un des objets posés sur la console, lui aurait permis de s'acheter à manger et se loger pour une semaine. C'était presque attendrissant. Un index perdu sur ses lèvres, Graziella fit la moue en le regardant. La caresse de son doigt devint un léger tapotement et elle s'approcha d'Orfeo, se posant juste devant lui, l'air malicieux et le regard taquin.

"Une maison bourgeoise hm ? Je vous sais doué à trouver les mots flatteurs permettant d'apprivoiser votre entourage..."

Elle pencha un peu la tête de côté l'air enfantin puis haussa les épaules.

"J'adore les flatteries."

D'un geste doux et fluide, elle lui attrapa le menton et approcha son visage du sien. Mais au lieu de l'embrasser comme elle l'avait fait la veille, la courtisane se contenta de l'observer de près, lui souriant avec amabilité.

*Bonne santé...*

"Charmant..." annonça-elle comme pour clore son examen, laissant le bout de ses doigts effleurer la joue d'Orfeo avant de retirer sa main.

"Et bien, moi je vous réclame... je suis ravie d'apprendre que cela vous honore." commença-t-elle, tournant autour du pot.

"Vous êtes habile de vos petites mains... vous êtes.. charmant, ça je l'ai déjà dit, intelligent, doué pour les flatteries.. en sommes vous étiez trop intéressant pour que je vous laisse filer."

Consciente qu'elle ne répondait pas entièrement à sa question, Graziella le regarda en souriant, l'air amusé de voir l'interrogation dans son regard.
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Orfeo Ciriaco
Saltimbanque
Orfeo Ciriaco


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MessageSujet: Re: Etage Inférieur - Le Salon   Etage Inférieur - Le Salon PerleDim 18 Fév - 0:21

[Le Ponton]

Orfeo suivit la dame souriante dont la robe ondulait à chaque pas jusqu'à un salon dans lequel elle le fit entrer. S'il n'était pas habitué à être demandé dans les maisons bourgeoises, il y était encore moins à être autorisé à pénétrer dans les salons. Bien sûr les permissions ne sont pas toujours nécessaires et il avait visité de nombreux endroits où sa présence n'était pas souhaitée. Mais être invité dans le salon d'une dame, c'était autre chose. Et même si la dame en question n'en était pas une, il se trouvait soudainement la proie d'une gène qui jusque là lui était inconnue. Il sentit le regard de la jeune femme sur lui tandis qu'il avançait au milieu de la pièce, les yeux grands ouverts pour ne rien manquer de ce qu'il y avait à voir.

Puis, interrompant le cours de ses pensées, la dame revint se placer face à lui et lui effleura la joue du bout des doigts. Avait-il passé l'examen avec succès ? Il semblait que oui si l'on se fiait au commentaire qui tomba des lèvres carmin. Elle le trouvait intéressant, charmant. Cependant elle laissait planer le doute sur ses intentions. Il s'impatientait sans le montrer, la laissait prendre son temps en piaffant intérieurement. Allait-elle enfin en venir au but ?

Il inclina la tête, un sourire doux sur les lèvres
.

"Et en quoi ce qui me rend intéressant à vos yeux pourrait vous être utile ?"
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Graziella Rivieri
Courtisane
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MessageSujet: Re: Etage Inférieur - Le Salon   Etage Inférieur - Le Salon PerleJeu 22 Fév - 18:22

Ce garçon était délicieusement adorable. Fine silhouette perdue au milieu de ce grand salon, de grands yeux gris grands ouverts à ce qui l'entourait. On aurait presque dit un de ces petits félins qui courraient les rues de Venise, mi-sauvages, mi-domestiqués, faciles à approcher lorsqu'on avait ce qui les intéressait, mais vite repartis dès qu'ils avaient eu ce qu'ils cherchaient.

Mais si les chats aiment jouer avec leurs proies, ils n'apprécient guère qu'on se joue d'eux, et Graziella, elle-même facilement comparable à l'un de ces animaux rusés et chasseur, pouvait parfaitement le comprendre et se doutait bien qu'Orfeo, malgré ce sourire doux qu'il savait garder sur les lèvres, devait s'impatienter de connaître le but de sa venue. Ceci fut rapidement vérifié par la question que lui posa le garçon.

Son but n'étant pas de l'agacer, la courtisane décida d'en venir au but.


"En beaucoup de choses, cela ne fait aucun doute." commença-t-elle.

"Mais dans l'immédiat, la question n'est pas de savoir en quoi vous pouvez m'être utile, mais comment."

Graziella glissa son regard dans celui du jeune homme et lui sourit.

"Pour cela, j'ai quelque chose à vous soumettre. Je vous propose.. une sorte de défi... si vous le relevez, cela vous ouvrira une porte vers de nombreux privilèges... Je suis certaine que vous êtes conscient de la quantité de choses que je peux vous offrir."

Il suffisait de voir le regard d'Orfeo qui parcourait la pièce pour connaître la réponse. Glissant de nouveau un regard vers les vêtements du jeune homme, elle poursuivit.

[Affaires Discrètes]
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Luciano di Lorio
Ami de la Famille Adorasti - Ca'Adorasti
Luciano di Lorio


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MessageSujet: Re: Etage Inférieur - Le Salon   Etage Inférieur - Le Salon PerleVen 23 Nov - 14:03

[Premier post du Jeudi 5 Mars 1744]


Parfums délictueux, bijoux finement travaillés, somptueux habits, raretés exotiques, armes de qualité et autres objets de valeur… Luciano di Lorio avait pour habitude d’être généreux avec ceux qui savaient lui plaire et le satisfaire. Graziella Rivieri comptait parmi ces êtres d’exception chez qu’il avait toujours pu trouver refuge, exilé loin de Florence et d’Andrea, et chasser momentanément l’ennui. Ne suffisait point que la beauté pour faire de cette femme ce qu’elle était, son esprit, sa discrétion et l’obligeance avec laquelle elle avait toujours accédé à ses requêtes avaient fait du baron l’un de ses plus fidèles galants, lorsqu’il se trouvait en ville. Jamais il n’avait manqué à présenter ses hommages à la dame, fût-il seulement de passage à Venise et chargé d’une mission des plus urgentes. Certaines relations se devaient de ne jamais être négligées et plutôt d’être entretenues avec force d’assiduité et de prodigalité.

C’est dans cet esprit qu’il s’était présenté au domicile de la jeune femme en compagnie d’un laquais, qui chancelait sous le poids des paquets qu’on lui avait fait porter depuis la Ca’Adorasti. Attendant patiemment qu’on vienne lui ouvrir, l’aristocrate jeta un regard lourd de menaces au larbin pour lui signifier de ne pas commettre le moindre faux pas, avec de tels colis sur les bras. Une servante leur répondit et, reconnaissant son visage, les pria d’entrer tandis qu’elle prévenait sa maîtresse de leur arrivée. Déposant sa charge sur le sol, le valet dut se résoudre à les déplacer à un endroit plus approprié après que le moulinet d’une canne d’ébène, lui rappelant de fort mauvais souvenirs, l’ait convaincu de faire preuve de plus de bonne volonté.


« Disposez à présent, » furent les seuls mots qu’il espérait pour échapper à cet hôte bien incommodant.

Demeuré seul, Luciano ne se tourna qu’à l’approche de pas, un sourire retroussant ses lèvres fines, présentant un jour à l’opposé de celui qu’il avait fait subir au domestique.


« J’ose espérer que les présents que j’ai tenus à vous faire livrer auront su faire pardonner mon absence d’hier, Madame. Pour vous prouver ô combien je désire racheter mon offense, me voici, accompagné de quelques vétilles que vous me feriez honneur d’accepter. »

La veille, en effet, certaine affaire l’avait retenu et il avait été forcé de reporter un rendez-vous auquel il lui aurait pourtant plu d’assister, afin de s’acquitter de sa tâche. S’approchant de Graziella, il s’inclina respectueusement et exécuta le baisemain d’usage, avec cette touche peut-être sensuelle qui distinguaient leurs rapports.


« M’en tenez-vous toujours rigueur? Que devrais-je accomplir pour expier ma faute? » s’enquit-il, un éclat que d’aucuns auraient qualifié de roué brillant dans son regard.
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Graziella Rivieri
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MessageSujet: Re: Etage Inférieur - Le Salon   Etage Inférieur - Le Salon PerleVen 23 Nov - 19:00

[Premier post du Jeudi 5 Mars 1744]


Se présentant dans l'encadrement de la porte, la hanche nonchalamment posée sur le montant de bois, un sourire alangui étira ses lèvres carmines à la vue de Luciano. Se redressant, elle s'avança dans la pièce balançant les plis de sa robe bleue au rythme de ses pas.

"Baron... voyons. Vous savez tout aussi bien que moi que vous trouvez toujours le..."

Son regard bleu comme la glace mais brûlant de sous-entendus glissa un instant sur les paquets avant de poursuivre sa phrase.

"... moyen d'obtenir de moi tout ce que vous désirez... y compris le pardon d'un retard tout à fait..." commença-t-elle, la fin de sa phrase en suspens laissant son sourire se pencher un peu plus vers Luciano.

"... frustrant." finit-elle dans un souffle à peine audible.

Son regard suivit les lèvres de Luciano qui effleurèrent le dos de sa main et la courtisane se pencha pour s'emparer d'un des colis et l'ouvrir du bout des doigts. Elle sortit avec délicatesse un flacon de parfum et l'examina d'un air ravi. Ôtant le bouchon, elle déposa un peu du liquide aux fragrances musquées sur son fin poignet et le porta à son nez en fermant les yeux.


"Hmmm..." soupira-t-elle. "Vous savez si bien ce qui me convient..."

D'un mouvement lent et sensuel, elle pencha la tête de côté. Une boucle rousse caressa le grain de beauté qui ornait son sein et son poignet vint se glisser sur son cou.

"Un parfum voluptueux, sensuel et.. charnel..., ne trouvez-vous pas ?" demanda-t-elle en l'invitant d'un geste à l'approcher pour qu'il donne son sentiment.

Quand il fut assez près, elle pencha de nouveau la tête pour lui laisser le loisir d'apprécier le parfum. Ainsi, ses paroles se firent plus basses, murmurées près de l'oreille de son protecteur.


"Grâce à vos délicates attentions, votre absence disparaît aussi habilement... qu'une dague sur les lieux d'un crime..."
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Luciano di Lorio
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MessageSujet: Re: Etage Inférieur - Le Salon   Etage Inférieur - Le Salon PerleSam 1 Déc - 21:04

La femme. Luciano appréciait les absolus, un art, un savoir-faire, une façon d’être amenés à leur essence. S’offrir la perfection lorsqu’on en possédait à la fois le pouvoir, les moyens et le bon goût n’était pas un luxe mais bien une nécessité, l’une des préséances d’une classe à qui tout était permis. Tout comme la plus raffinée des cruautés ou la beauté la plus pure, il savait reconnaître la femme dans toute sa splendeur, son élégance, sa séduction lorsqu’elle se trouvait devant lui. Ses yeux suivirent le drapé d’une robe, la courbe d’une poitrine, d’une gorge insolemment invitantes pour finalement croiser le regard vif de son interlocutrice.

« Vous savez tout comme moi, Madame, que cette frustration fut partagée, et que ce ne fut qu’au prix d’un ultime effort que j’ai dû préférer mes obligations à votre compagnie. »

Satisfait de la réaction qu’il obtint grâce à son présent, il se félicita de son choix tout en s’avançant un peu plus vers Graziella. Son esprit lui fit miroiter la perspective que la jeune femme se prête au même exercice avec la robe de soie et de taffetas, toujours confinée dans son paquetage.

« Parfait, » approuva-t-il, un sourire flottant sur ses lèvres.

Son désir se reflétait dans ses yeux, seuls, car il ne s’abandonnait que rarement, encore moins en présence d’une femme. Bien que fougueux et volontaire, il n’en gardait pas moins une certaine maîtrise de lui-même, une mainmise sur ce qui se déroulait jusque derrière les portes closes. Ses lèvres effleurèrent la peau pâle, sa main, dénuée de tout gant pour savourer le plaisir de toucher à cette chair tendre, frôlant une épaule découverte, rappel d’une emprise qui pouvait se resserrer sans pitié ou écho d’une caresse déjà échangée. Les jeux du baron n’étaient jamais bien loin de ce qu’il infligeait à ses ennemis, sans doute parce que l’ultime privilège de l’aristocratie était de corrompre la perfection qu’elle s’était appropriée. L’absolu n’était jamais aussi beau que confronté à son contraire, c’était pourquoi l’affection de Luciano n’allait jamais sans douleur pour celui qui en était objet et victime.

Quelques mots soufflés à son oreille firent basculer sa conduite, ses doigts suspendant leur geste à l’image d’un pendule qui se serait arrêté dans le temps, définitivement menaçants à présent. À peine quelques secondes de calcul, de surprise également, s’écoulèrent avant qu’il ne s’enquière, sa voix dangereusement basse et détachée :


« Serait-ce un reproche, Madame? Je ne vous croyais pas intéressée par les querelles de cette ville. Jamais auparavant vous n’aviez fait mention de quelque affaire concernant la lutte entre Adorasti et Grazziano… Pourquoi cette curiosité soudaine? »

Il sonda du regard ces prunelles de glace, à la recherche d’une réponse.


« Seriez-vous au fait de la raison pour laquelle la dague du Prince Adorasti, marquée aux armes de sa Maison, s’est retrouvée dans le cadavre d’un proche de la Ca’Grazziano? J’ai cru comprendre que le défunt comptait parmi vos connaissances…»
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Graziella Rivieri
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MessageSujet: Re: Etage Inférieur - Le Salon   Etage Inférieur - Le Salon PerleLun 3 Déc - 23:14

Une caresse suspendue, un baiser figé.. sa dernière remarque avait fait son effet et visiblement le sujet était assez sensible pour que le baron soit aussitôt sur la défensive, même face à elle.

La courtisane se recula d'un pas, pas assez pour rompre leur proximité mais juste pour pouvoir le regarder dans les yeux. Son sourire était discret mais son regard se voulait rassurant.


"Baron..." dit-elle dans un soupir désolé tout en hochant lentement la tête de gauche à droite.

"Je suis navrée que vous ayez pris ma remarque pour une menace" dit-elle calmement en penchant doucement la tête de côté.

"Je ne connais pas plus que vous la raison de la présence de cette dague dans le cadavre d'un ennemie des Adorasti. En revanche... je sais tout comme vous l'ampleur que pourrait prendre une telle affaire si cela se savait. Votre geste était honorable, mais risqué." ajouta-t-elle en le fixant. Son sourire doux démentait la gravité de ses paroles, bien que son regard soit pénétrant.

Graziella contourna lentement Luciano et sa main vint se poser sur son épaule, effleurant le velours de son pourpoint et frôlant sa nuque du bout des doigts.


"Détendez-vous baron... Je n'ai assurément aucun intérêt à ce qu'un de mes protecteurs... qu'il soit prince ou baron... ait des ennuis... Comprenez-vous mieux ma curiosité soudaine maintenant ?" lui demanda-t-elle tout bas, ses lèvres effleurant de nouveau le lobe de son oreille. Luciano avait entièrement raison. Les querelles de la ville ne l'intéressaient pas... du moment que son propre profit n'était pas touché.

De son pas lent, elle termina de contourner le baron pour revenir face à lui. Ses doigts glissèrent de son épaule à sa manche jusqu'à la dentelle de son poignet sur lequel elle glissa ses doigts à la recherche d'un contact plus direct. Ses doigts trouvèrent la paume et s'y attardèrent.

La courtisane ferma les yeux et pencha légèrement la tête en arrière pour rire discrètement.


"Matteo Salvanti... une connaissance... d'une seule rencontre tout à fait.. cordiale. Baron..."

Graziella rouvrit les yeux et son regard se fit de braise, à l'image du désir qu'elle avait vu brûler dans les yeux de Luciano un peu plus tôt. Elle s'approcha de nouveau contre lui et sa joue frôla la sienne. Le tissu de sa robe émit un léger froissement et la main de Luciano, guidée par la sienne, se posa sur les lacets de sa robe.

"A vous d'ouvrir votre présent..." susurra-t-elle.
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Luciano di Lorio
Ami de la Famille Adorasti - Ca'Adorasti
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MessageSujet: Re: Etage Inférieur - Le Salon   Etage Inférieur - Le Salon PerleJeu 13 Déc - 6:16

La femme. Luciano appréciait les absolus, un art, un savoir-faire, une façon d’être amenés à leur essence. Même sur ses gardes, il demeurait en mesure d’admirer le jeu de la courtisane. Incapable de détacher son regard d’elle, il suivit chacun de ses pas, sa gorge qui s’offrait à lui et ses boucles flamboyantes qui, d’un même temps, caressaient sa peau, ses lèvres s’étirant dans un sourire dénué de tout fiel, sa démarche nonchalante à nouveau et, lorsqu’il ne put plus la voir, il se la représenta au son de sa voix et par le contact de ses doigts audacieux. Était-il plus esthète que dévoué à la famille Adorasti? Il cligna des yeux et, se soustrayant momentanément au charme de la jeune femme, il porta plus d’attention à ses paroles qu’à la bouche par trop distrayante qui les formulait. Assurément, Graziella n’était pas sans esprit et sa plaidoirie reflétait l’intelligence subtile qui avait toujours plu au baron. C’était toutefois la première qu’il lui fallait prêter oreille à son discours comme à celui d’un potentiel ennemi aux intérêts contraires à ceux d’Andrea. Devait-il lui donner tort ou raison? Sacrifier plusieurs années de bons et loyaux services pour une simple remarque? Remarque qui avait été loin d’être lancée au hasard?

Le mot « menace » le fit ciller, piquant son amour-propre qui le préférait toujours dans la position de prédateur plutôt que de proie, d’accusateur plutôt que d’accusé, de dominant plutôt que de dominé. Partagé entre l’orgueil et la luxure, le passage sensuel d’une main contre sa nuque lui fit finalement opter pour le second de ces vices. Certains plaisirs lui ayant été obstinément niés au cours du mois dernier, il lui semblait absurde de s’en priver plus longtemps en si agréable compagnie. Sa voix s’éleva, toujours grondante, mais plus de danger cette fois, puisque que celui-ci s’écartait peu à peu :

« La plus terrible menace que vous puissiez faire peser sur moi serait celle de vous refuser à me recevoir, Madame. Votre curiosité est justifiée, toutefois… »

Sa main se referma autour du poignet de son interlocutrice, sa poigne ferme sans être brusque, simple rappel de son statut de prédilection.

« … soyez assurée que plusieurs veillent aux intérêts de la Ca’Adorasti avec force de zèle et de discernement. »

Il laissa l’ombre d’un sourire naître sur ses lèvres fines à la réponse de sa compagne, au sujet de feu Matteo Salvanti.

« Une seule et unique rencontre? J’ose espérer qu’elle fût assez cordiale pour qu’il n’emporte aucun regret dans sa tombe. »

Ses doigts se retrouvèrent contre un corset toujours honteusement lacé et l’aristocrate eut tôt fait de défaire les liens qui retenaient encore prisonnier ce corps contre le sien. Il s’empara de cette bouche pleine avant d’explorer une gorge entièrement découverte, son bras encerclant une taille souple tandis que l’autre soutenait la nuque de sa maîtresse, comme pour l’inciter à un abandon total. Par amusement et peut-être également par désir de désarçonner Graziella autant qu’il l’avait été lui-même, un peu plus tôt, il l’attira jusqu’au canapé au centre du salon, sans se soucier de la présence de domestiques ou de la fenêtre aux rideaux grands ouverts.


« Je suis impatient de révéler la nature de ce présent, bien qu’il me paraisse d’ores et déjà des plus remarquables, » lui glissa-t-il à l’oreille.

Son sourire s’élargit et il sembla se raviser, décidant d’épargner quelque embarras à sa délicieuse compagne. D’un mouvement leste, il la souleva dans ses bras à la manière des galants d’autrefois et s’engagea vers l’escalier menant à la chambre de sa belle.


« J’en conserve cependant l’exclusivité. Pourquoi devrais-je le partager à la vue de tous? s’enquit-il, un éclat joueur dans son regard d’ordinaire si froid. Vous me savez possessif, j’ose espérer que vous ne vous en formalisez point. »

[La Chambre de Graziella]
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Graziella Rivieri
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MessageSujet: Re: Etage Inférieur - Le Salon   Etage Inférieur - Le Salon PerleJeu 13 Déc - 18:50

Luciano n'avait pas bougé tandis qu'elle avait pris son temps pour le contourner, l'effleurer, le toucher. Cette attitude le soumettait à son regard comme une proie autour de laquelle tournait un prédateur. Or, Graziella savait pertinemment la position naturelle du baron dans ce genre de jeux. Mais le jeu était justement là. Piquer son amour propre et inverser les rôles pour ensuite reprendre sa place, était très stimulant pour elle comme pour lui. C'était un jeu qu'elle se plaisait à effectuer à chaque fois, juste pour savourer la manière dont il s'y prenait afin de reprendre son rang de dominant. Il se pouvait qu'elle retente cela plusieurs fois mais quand le baron avait gagné, elle se soumettait toujours entièrement à sa volonté non sans un certain plaisir.

Lorsqu'il reprit la parole de sa voix grondante, Graziella eut un léger sourire victorieux. Tout malentendu était écarté et la description de la terrible menace qu'elle pouvait faire peser sur lui l'honora. Elle répondit par un sourire charmeur quand il lui saisit le poignet. Ah le voilà qui reprenait sa place comme elle l'avait prévu et faisait valoir son statut.


"Bien... si vous m'assurez que les intérêts de la Ca'Adorasti et de son maître sont bien gardés.. alors ma curiosité s'arrêtera là." dit-elle, le sourire aux lèvres et le ton presque désinvolte.

Son corps toujours contre celui du baron, elle sentit ses doigts commencer à dénouer ses lacets. C'est donc avec amusement qu'elle répondit à la question concernant le défunt du Castello.


"Peu m'importe s'il a emporté des regrets, moi j'en ai. Il avait belle figure, et c'est toujours une contrariété pour moi de me voir retirer le plaisir de faire la connaissance plus... approfondie d'un éphèbe à la chevelure blonde.. lunaire..." dit-elle, murmurant les derniers mots tandis que le visage du petit protégé du baron s'imposait plus que celui de Matteo.

Une main sur sa nuque, la courtisane releva instinctivement le menton et lui offrit sa gorge dont il s'empara avec fièvre tout comme ses lèvres. Mais lorsqu'il l'attira vers le canapé, plutôt que d'être désarçonnée, Graziella partit d'un grand rire cristallin, mi mutin mi surpris. Luciano n'était pas le premier à vouloir goûter sa visite autre part que dans sa chambre. Il semblait que les lieux inappropriés ou inhabituels soit objet de fantasme et d'ivresse. Cependant, jamais plus que les préludes ne s'étaient déroulés autre part que dans ses appartements car ce fut finalement ces messieurs qui furent gênés du regard des autres plutôt qu'elle.

Puis Luciano se ravisa et la courtisane le laissa faire à sa convenance. Son rire ne s'était pas estompé totalement et son sourire persistait alors qu'il la prenait dans ses bras pour la porter jusque dans les escaliers. Graziella en profita pour dénouer le jabot de dentelles en laissant courir ses doigts sur la peau de son galant. Ce faisant, elle répondit à sa question et l'éclat joueur qu'elle avait vu dans son regard se retrouva dans sa propre voix.


"Le plaisir n'est pas à la possession d'un bien mais à la capacité d'en jouir..."

[La Chambre de Graziella]
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