Luciano di Lorio - Ami de la famille - Ca'Adorasti

Nom : di Lorio
Prénom : Luciano
Âge : 45 ans
Condition Sociale : Baron vénitien, ami de la famille Adorasti

Apparence Physique : Un seul coup d’œil suffit à comprendre l’ensemble de l’homme qu’est Luciano di Lorio. À peine marqué par le temps, si ce n’est de quelques rides qui lui donnent un air plus mûr, son visage exprime un dédain qu’il semble vouloir communiquer à la planète entière. Son nez pointu légèrement retroussé renforce cette impression de hauteur, comme s’il s’était entraîné à avoir l’air de considérer son entourage comme méprisable et inutile. Sa grande taille lui permet de regarder la populace de haut, un sourcil relevé en signe de scepticisme. Il garde sa masse de cheveux blonds tirées vers l’arrière et l’attache parfois en une queue bien nette. Quelques cheveux gris ont commencé à faire leur apparition à ses tempes, mais ils sont presque invisibles au milieu de la chevelure blonde. Ses yeux sont d’un gris très froid, impersonnel, qui sied bien au reste de sa personne. Il possède des lèvres minces qui sont toujours retroussées dans une moue dédaigneuse. Sa peau possède la pâleur caractéristique aux aristocrates qui passent plus de temps à l’intérieur ou sous le couvert d’un chapeau ou d’une ombrelle. Il n’a donc nul besoin de la poudrer.

Toujours richement vêtu, il aime se parer de fourrure, de bijoux et de velours et autres tissus fastueux, seulement pour en mettre plein la vue à ses inférieurs. Le luxe avec lequel il s’habille n’est jamais clinquant ou trop lourd, simplement impressionnant. Il sert à démontrer clairement la place qu’il tient dans la société. On ne le voit jamais sans sa précieuse canne d’ébène au pommeau d’argent, dont il se sert pour accoster les gens.

Le meilleur indicateur de son humeur est sa voix. En temps normal, elle est languide et traînante, celle de l’aristocrate se mourant d’ennui dans son luxueux salon, mais en un instant, elle devient glaciale quand il se sent insulté et veut insulter en retour. Elle est sifflante lorsqu’il est en colère, charmeuse lorsqu’il lui faut séduire. Il s’exprime avec aisance, avec une aisance parfois regrettable, comme sa langue acérée a fait bien des cœurs brisés.

Aussi insupportable puisse-t-il paraître, il dégage un charisme puissant, qui donne envie de se frotter à lui, au risque d’être repoussé. Son charme réside dans son physique avantageux, oui, mais également dans l’impression d’inaccessible qu’il inspire. Il semble défier quiconque le souhaite d’essayer de l’atteindre.

Caractère : Luciano est l’aristocrate modèle. Arrogant, indifférent, cruel. Solidement ancré dans ce qu’il appelle des « valeurs », il n’accorde la parole qu’aux personnes possédant richesse et noblesse, c’est à dire, les personnes fréquentables. S’il doit s’adresser aux domestiques, c’est pour les critiquer, car il les considère comme des fainéants de premier ordre. Il est d’ailleurs rare qu’il garde un servant plus que quelques mois chez lui. Soit il les renvoie, soit ils s’en vont par eux-mêmes, tant ses invectives les ont brisés.

C’est un excellent homme politique et fervent partisan de Machiavel. Luciano prône donc la doctrine de la peur, sur celle de l’amour, un principe qui lui semble d’ailleurs parfaitement logique. Sa longue expérience des soirées mondaines l’a rendu encore plus rusé, calculateur et manipulateur qu’il ne l’était déjà. Impitoyable et sans pitié, il écrase tout sur son passage sans aucune concession. Les autres n’avaient qu’à ne pas se mettre sur son chemin. C’est un homme extrêmement pragmatique qui agit de sa propre initiative à des fins rarement autres que personnelles.

Son esprit analytique est très aiguisé. Fin observateur, en un instant, il aura évalué votre condition sociale et votre état d’esprit de par vos vêtements, votre expression, vos yeux. Pour sa part, il est assez impénétrable, si on prend en compte que la seule émotion qu’il semble dégager est le dédain. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard qu’il adopte cette attitude. Elle lui permet de déstabiliser son entourage, qu’il peut ainsi mieux étudier. Luciano a passé assez de temps dans les salons pour en avoir appris sur le comportement de ses contemporains.

S’il sait se montrer extrêmement désagréable, Luciano est également un séducteur de premier ordre, chose normale, en quelque sorte, sans quoi il n’aurait jamais conservé sa position. Il a conscience d’être encore un bel homme et ne se gêne pas pour faire usage de son physique, tant qu’il le pourra. Il peut ainsi se montrer d’une exquise courtoisie, de murmurer les mots les plus doux et faire usage de ses mains élégantes pour obtenir ce qu’il veut, ou simplement s’amuser, comme tout aristocrate n’a souvent autre passe-temps que celui de se désennuyer.

Luciano n’a aucun attachement pour sa famille et la seule personne envers qui il témoigne une réelle amitié est Andrea Lacryma Adorasti. Il lui écrit d’ailleurs régulièrement. Si des rumeurs ont couru sur leur relation très forte, un seul de ses regards de glace a réussi à les faire taire.