Contessina de' Bardi - Tante du Prince - Ca' Adorasti

Nom: de' Bardi
Prénom: Contessina
Âge: 42 ans
Condition sociale: comtesse florentine, veuve du comte Vernio de' Bardi

Apparence physique: Contessina de' Bardi, malgré son âge qualifié de mûr, n'a rien perdu de sa beauté et de sa fraîcheur d'anant. Hormis quelques rides à peines visibles au coin des yeux, le temps ne semble avoir aucune emprise sur la comtesse florentine. Arborant le même visage gracieux, néanmoins empli d'ironie et de toute la malignité due à son rang élevé, tout au long de l'année, Contessina, lors de ses rares déplacements au dehors du palais de' Bardi, a suscité plus d'une fois les vives clameurs de badauds qui, éblouis par tant de charme, saluent, admiratifs, le passage de la voiture de madame la comtesse. Celle-ci, un sourire teinté de sarcasme au bout des lèvres, les regarde, raille ces hommes et ces femmes qui ne sont pas moins que des ordures à ses yeux et qui encombrent les rues des villes.
Ainsi parée des plus précieuses soies indiennes, des plus riches bijoux, chefs-d'oeuvre d'orfèvrerie qu'elle fait parvenir des quatre coins de l'Italie, Contessina a acquis au fil des années un besoin immense d'exhiber sa puissance et sa richesse au travers de soirées mondaines à n'en plus finir au palais de' Bardi.

C'est lors de ces soirées mondaines, entourées d'aristocrates qu'elle trouve tous plus imbus de leur notoriété clinquante les uns que les autres, que Contessina, le regard et l'oreille prêts au moindre mouvement, à la moindre parole futile échangée, apparaît éblouissante au milieu des convives et les aveugle de par une tenue élégamment portée sur laquelle descendent des cheveux d'un noir ébène que de minces filaments argentés serpentent, parfois plaqués sur la tête comme l'exige la mode florentine. Là, s'imprégnant de son rôle, elle est aux petits soins pour ses invités qu'elle traite avec diligence, tout en les méprisant en son fort intérieur.

Car s'il est une arme dont elle affute minutieusement le tranchant, c'est bien sa parole qu'elle use avec une habilité déconcertante. Tantôt suave et faisant frisonner, sa langue se met aussitôt à claquer et attaque, pis une vipère. La comtesse en a ainsi fait pâlir plus d'un au moment où il s'y attendait le moins, puis elle porte le coup fatal.

Si belle, si cruelle...

Caractère: S'il est des personnes dont on peut dire d'elles qu'elles sont hautaines, arrogantes et froides au possible, indéniablement, Contessina de' Bardi en fait partie. Ainsi que nous en avons dressé le portrait physique plus haut, le comtesse semble jouir d'un plaisir tout particulier à déteser l'être humain dans sa nature même. Rares sont les personnes n'yant jamais bénéficié de son soutient, de son affection. A ce titre, son neveu Elio fait figure d'exception.

L'une des nombreuses chose que l'on peut se demander au sujet de la comtesse, c'est comment une telle femme qui, à l'origine, ne semble être éprise d'aucune rancoeur particulière envers qui que ce soit, ne soit tombé ainsi dans l'excès et se soit mise à haïr l'espèce humaine, toute misanthrope qu'elle est. A cette question, peu de réponses. La perte de son mari, mort alors qu'elle était âgée d'à peine trente ans peut en être une des causes.

Mais il est un point qu'il ne faut pas oublier. Contessina est manipulatrice. Elle a su préserver un esprit leste qu'elle n'a cessé d'aiguiser au fil du temps. D'un simple regard, elle aura tôt fait d'évaluer tel ou tel et l'aura immédiatement classé dans une catégorie, ne se trompant que très rarement, voire jamais. Tous sens en éveil, elle se contente pour la plupart du temps d'observer, silencieuse, notant chaque mot, chaque parole et s'en servant pour briser par la suite tant moralement que physiquement son interlocuteur.

Après avoir lu les plus grands penseurs antiques et dévorés des oeuvres entières de Niccolo Machiavel dont elle encense les idéologies, Contessina peut se vente d'être dotée d'une culture très étendue. A ce propos, elle maudit les bourgeois issus de familles bien aisées et qui, pour démontrer leur fortune, se font fabriquer d'immense étagères en bois précieux et les emplissent de livres qu'ils n'ont jamais lu et qu'ils ne liront jamais et dont ils ignorent même le titre. Ceux-là, elle les appelle les "parvenus pédants".

Au terme de ce rapide portrait moral de la comtesse de' Bardi, il apparaît comme évident que n'est pas né celui qui parviendra à la battre à son propre jeu.